Elle court, elle court la catastrophe ...
Le
ministère de l’Éducation nationale a publié au JO du mardi 27 janvier les
postes ouverts aux concours 2004.
La rigueur budgétaire frappe de plein fouet ces concours particulièrement ceux
qui concernent les collèges et lycées.
D’une session à l’autre, le ministère procède à des coupes sombres, on passe de
18 000 postes offerts aux concours 2003 à 12 500 aux concours 2004 :
Pourtant, les statistiques globales
fournies par les services du ministère, tout en indiquant un fléchissement du
nombre de candidats ces dernières années, faisaient état d’un nombre conséquent
d’admis : session 2002, 17 239 (externes et 3e concours) ; session
2003, 17 323.
Pour le Sgen-CFDT, les arguments
avancés par le ministère sont fallacieux :
la baisse démographique dans le
2nd degré ne sera que de courte durée, compte tenu de l’augmentation importante
d’effectifs élèves en école.
le renouvellement du corps
enseignant sera massif dans les établissements du 2nd degré et les décisions
ministérielles vont à l’encontre d’une bonne anticipation de cette réalité.
les possibilités déjà réduites de
titularisation par le concours 3e voie se voient considérablement réduites
alors que le nombre de candidats était en nette progression (2 candidats pour
une place à la session 2002, 3 candidats pour une place à la session 2003).
les postes offerts aux concours
réservés sont en diminution de 43%. Rappelons que les concours réservés sont
organisés dans le cadre de la loi du 3 janvier 2001 sur la résorption de la
précarité. A l’issue des 3 premières années 37% seulement des ayant droits ont
pu être titularisés.
En ce qui concerne le premier degré, le
nombre de postes prévus aux concours ne permettra pas de prendre en compte la
poussée démographique continue dans les écoles.
Les décisions ministérielles prises au
nom de la rigueur budgétaire pour l’école traduisent à la fois une volonté de
remettre en cause l’emploi public, une déprogrammation des recrutements et
déstabiliseront la vie des établissements scolaires. Ces décisions aggravent la
précarité et risquent fort d’aller à l’encontre d’une nécessaire attractivité
de l’Éducation nationale à l’heure des départs massifs en retraite.
Cette gestion malthusienne tourne le
dos aux besoins du service public d’éducation. D’ores et déjà le Sgen-CFDT
réclame un collectif budgétaire.